Page:Tolstoï - Plaisirs vicieux.djvu/232

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pour essayer d’expliquer les dogmes, se nomment sans exception : méchanceté, haine, terreurs, bannissements, supplices par le feu et sur le bûcher, enfin tueries.

Si maintenant nous portons notre attention vers le côté moral de la doctrine chrétienne, depuis la retraite au désert du Christ cherchant à entrer en communion avec Dieu, jusqu’à la coutume consistant à donner des pains aux prisonniers en Sibérie, nous constaterons que les résultats qui s’y rapportent constituent tout notre bagage d’idées modernes en fait de bien, contiennent tous les événements joyeux, consolants, tous les modèles qui embellissent les pages de notre histoire, qui sans eux serait stérile.

Il était bien naturel que ceux qui n’avaient pas clairement devant les yeux ces deux aspects du christianisme pussent tomber dans l’erreur ; il était même à peu près impossible pour eux de ne pas se tromper.