Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/140

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foncer de nouveau sa tête dans les oreillers du lit d’où, pendant toute une heure, malgré les menaces de Douniacha et de sa tante, elle ne put pas la sortir sans s’esclaffer, comme si quelque chose se déchirait dans sa poitrine rose et ses joues rouges. Il lui semblait drôle que tout le monde eût eu une si belle peur ; puis elle se cachait de nouveau le visage et, comme prise de convulsions, elle tortillait ses pieds et se secouait de tout son corps.

Doutlov s’arrêta, l’examina attentivement, comme pour se rendre compte de ce qui se passait en elle ; mais, n’y comprenant rien, il se détourna et reprit son discours :

— Je viens pour une affaire très importante ; dites-lui seulement qu’un moujik a trouvé la lettre avec l’argent.

— Quel argent ?

Avant d’aller annoncer le moujik, Douniacha