Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

retourner ; il n’y a rien d’amusant à s’égarer.

— Dieu ! Petit père ! vois-tu quelle tourmente ? On ne voit plus trace de route. Ça vous aveugle les yeux… Dieu ! Petit père ! grognait le yamchtchik.

Un quart d’heure ne s’était pas encore écoulé, lorsque le yamchtchik arrêta ses chevaux, confia les guides à Aliochka, retira gauchement ses jambes de son siège, et, faisant craquer la neige sous ses grandes bottes, se mit en quête de la route.

— Eh bien ! où vas-tu ? Nous nous sommes donc perdus ? lui criai-je.

Mais le yamchtchik ne me répondit pas ; il détourna son visage pour l’abriter du vent qui lui frappait dans les yeux, et s’en alla à la découverte.

— Eh bien ! quoi ? as-tu trouvé ? lui dis-je, lorsqu’il fut de retour.