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monotone du vent, les cris aigus du postillon et le tintement des clochettes.
Toutes les fois que le yamchtchik de la première troïka partait à la recherche de la route ou de meules, une voix dégagée s’élevait du second traîneau ; c’était l’un des deux yamchtchiks qui lui criait à tue-tête :
— Écoute, Ignachka[1] ! on a tourné trop à gauche, prends donc à droite ! Ou bien :
— Qu’as-tu donc à tourner sur place ? Cours sur la neige telle quelle, et tu arriveras pour sûr. Ou encore :
— Va donc à droite, à droite, mon frère ! Vois-tu là-bas ce point noir ? c’est sans doute une borne.
- ↑ Diminutif d’Ignat.