Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/242

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qu’appuyé sur l’épaule d’un dvorovi il déchausse avec la pointe d’un pied le talon de l’autre.

— C’est là, à l’endroit où la foule est amassée ; là, un peu à droite du cytise, Fédor Philippitch ! Voilà, c’est là ! disait quelqu’un.

— Je le sais, répond-il, avec un froncement de sourcils occasionné sans doute par les gestes de pudeur effarouchée des babas.

Il ôte sa chemise, sa petite croix qu’il donne à l’apprenti jardinier debout devant lui dans une attitude de respect, puis, marchant vivement sur l’herbe fauchée, il s’approche de l’étang.

Trésorka, surpris de la vivacité des mouvements de son maître, s’arrête et, tout en mâchant quelques petites herbes de la rive, il l’interroge du regard : tout à coup il jappe joyeusement et s’élance dans l’eau avec lui.