Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/25

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la barinia de le réprimander, sa femme de pleurer : tout un remue-ménage !

C’était un bon garçon, sans énergie, aimant à boire. Il arrivait que sa femme le grondait, qu’elle le battait même, lorsqu’il rentrait ivre. Et lui pleurait.

— Malheureux que je suis ! Que faire ? Que mes yeux éclatent ! Je ne le ferai plus !

Puis un mois se passait, et de nouveau il quittait la maison pour aller boire, s’enivrait et restait deux jours dehors :

— Mais il doit en prendre quelque part, de l’argent, pour boire ! disait-on dans le village.

Sa dernière affaire avait été le vol d’une pendule. Elle était accrochée au mur dans le bureau du gérant ; une vieille pendule, qui ne marchait plus depuis longtemps. Polikey, étant un jour entré seul dans le bureau, la