Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/31

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couper au hasard et sans savoirs ? Lui n’oserait agir ainsi ; et une fois que c’est coupé, il ne se reprochera pas d’avoir laissé couper.

Je ne sais comment, vous et moi, nous supportons précisément la même chose, avec un docteur qui torture, sur notre demande, des êtres qui nous sont chers. La lancette ébréchée, et le magique flacon de sublimé corrosif, et les mots « Tchiltchak », « Potchechoui[1] », « faire couler le sang, le pus, etc… », n’est-ce point la même chose que les mots « nerfs, rhumatismes, organisme ? » « Wage du zu irren und zu traumen[2]. » Cela s’applique bien moins aux poètes qu’aux médecins et aux vétérinaires.

  1. Mots dénués de sens.
  2. Ose errer et rêver (vers de Schiller), (Note du traducteur.)