Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/68

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vitch donna l’ordre d’apporter le lendemain l’argent des recrues, à raison de sept kopeks par famille, et, après avoir déclaré que tout était fini, invita la skhodka à se disperser. Les moujiks s’ébranlèrent, en remettant leurs chapeaux, dans un grand bruit de voix et de pas.

Debout sur le perron, Egor Mikhaïlovitch suivait des yeux ceux qui partaient. Quand les jeunes Doutlov se furent retirés, il appela à lui le vieillard, qui s’était arrêté de lui-même, et tous deux entrèrent dans le bureau.

— J’ai pitié de toi, vieillard, dit Egor Mikhaïlovitch, en s’asseyant sur le fauteuil, près de la table. C’est ton tour. Rachètes-tu, oui ou non, ton neveu ?

Le vieillard, sans répondre, jeta sur Egor un regard significatif.

— Il n’y a pas à tortiller ! dit Egor en réponse à ce regard.