Page:Tolstoï - Qu’est-ce que la religion.djvu/55

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taine école écrivent des montagnes de livres sur le mal de ventre de Louis XI, sur les dépravations d’Élisabeth d’Angleterre et d’Ivan IV ; enseignent quels vers et quelles comédies écrivirent les littérateurs pour l’anniversaire des rois, de leurs maîtresses et de leurs ministres. Les historiens d’une autre école décrivent les pays habités par les peuples, ce qu’ils mangeaient, quels commerces ils faisaient, quels vêtements ils portaient, en général tout ce qui ne pouvait avoir d’influence sur la vie du peuple mais qui était la conséquence de sa religion et qui est reconnu par cette catégorie d’historiens comme la conséquence de la nourriture et des vêtements en usage chez les peuples.

Et cependant, seule la reconnaissance de la religion comme d’une condition nécessaire de la vie du peuple, peut donner la réponse à la question : comment vivait autrefois le peuple travailleur ? et c’est pourquoi la réponse se trouve dans l’étude des religions que les peuples professaient et qui les mirent dans la situation où ils se trouvent.

Il semblerait que dans les sciences naturelles, il n’y ait nul besoin d’obscurcir le bon sens des hommes, mais, grâce à cet ordre d’idées, adaptées par la science contemporaine, même ici, au lieu des réponses les plus simples à la question : qu’est-ce que le monde des êtres vivants, des plantes,