Page:Tolstoï - Scenes de la vie russe.djvu/224

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

IV


Quand il fut arrivé en ce nouveau pays, Pacôme invita les anciens à un repas, et se fit recevoir de la commune. Ses papiers étant en règle, on l’agréa tout de suite, et on lui donna une part de terre pour cinq personnes. Il se bâtit une maison, acheta du bétail, et se trouva plus riche qu’autrefois ; la terre étant très fertile, l’élevage des troupeaux prospérait.

Pendant qu’il construisait sa maison, et montait son ménage, les choses allèrent à souhait pour Pacôme, mais quand il n’eut plus qu’à cultiver ses champs, il se trouva encore une fois trop à l’étroit.

Il rêvait un seul domaine, car ses champs étaient morcelés, et il fallait beaucoup de temps pour rentrer les récoltes. Un paysan ruiné lui proposa son bien. Il allait faire marché, quand