Page:Tolstoï - Scenes de la vie russe.djvu/235

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der la raison de ce fou rire, quand l’Ancien disparut pour être remplacé par le marchand qui lui avait parlé des Baskirs et qui le questionnait :

— Êtes-vous depuis longtemps ici ?

Pacôme allait lui répondre quand il vit à la place du marchand le paysan qui l’avait engagé d’aller au bord du Volga. Pacôme marchait vers le paysan, quand ce dernier se changea en une forme humaine à tête cornue et à pieds de cheval qui le regardait en ricanant. De plus en plus étonné, Pacôme se disait :

— Que me veulent-ils ? Pourquoi l’Ancien rit-il toujours ?

Et, rêvant encore, il vit un homme étendu, vêtu d’une chemise et d’un caleçon, pieds nus ; la figure de cet homme est pâle, ses traits sont tirés, son nez animé ; Pacôme se penche et regarde : il se reconnaît et recule épouvanté. La secousse le réveille. Tout est possible en rêve, bah !

Il voit que la nuit s’éclaircit et qu’il est temps de se lever, d’appeler tout le monde et de se mettre en route.