une chose ? Pourquoi, lorsque je t’ai amené ici, ton visage si triste s’est-il éclairé soudain quand ma femme a dressé la table du souper ? Pourquoi avais-tu un sourire si rayonnant quand le gentilhomme était assis à cette place ? Et pourquoi, enfin, ce troisième sourire et cet éclat merveilleux en présence de la dame et des petites filles qui sortent d’ici ? Michel, dis-nous ce qu’est cette auréole qui t’environne et pourquoi tu as souri trois fois ?
— Dieu m’a pardonné, ma pénitence est finie ; c’est pourquoi mon corps a repris sa splendeur. Chacun de mes sourires était un sourire de joie, parce que j’entendais chaque fois une parole de Dieu, et qu’à la troisième ma pénitence devait finir. Quand la pitié s’éveilla dans le cœur de ta femme en présence de ma détresse, ce fut la première parole, et tu vis mon premier sourire. Quand le gentilhomme commanda des bottes qu’il ne devait jamais porter, j’entendis la seconde parole et je souris encore. Enfin les deux petites jumelles m’ont fait entendre la troisième et dernière parole, et j’ai souri pour la troisième fois.