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Page:Tolstoï - Scenes de la vie russe.djvu/61

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suis dit : « Tu as tant supplié que leur mère ne leur fût point ravie, croyant que, sans père ni mère, elles devaient cesser de vivre ! Et voilà qu’une femme étrangère est venue les allaiter et les a prises chez elle pour les élever… » Et quand la bonne dame pressait sur son cœur ces enfants d’une autre en versant des larmes d’amour, j’ai reconnu en elle le Dieu vivant lui-même, j’ai vu ce qui garde la vie des hommes, j’ai entendu la troisième et dernière parole, et j’ai compris que Dieu m’avait pardonné. Voilà ce qui a été cause de mon troisième sourire. »