Page:Tolstoï - Zola, Dumas, Maupassant.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

réalité est une école de perversion, il faut la tuer et la nier, puisqu’elle ne saurait être que la laideur et le crime. Et l’on saute dans le rêve, il n’y a plus que ce salut : échapper à la terre, mettre sa confiance dans l’au-delà, espérer qu’on y trouvera enfin le bonheur, la satisfaction de notre besoin de fraternité et de justice.


C’est, aujourd’hui, cet appel désespéré au bonheur que nous entendons. Pour ma part, il m’attendrit infiniment. Et remarquez qu’il monte de tous côtés, comme une voix lamentable, au milieu du retentissement de la science en marche, qui n’arrête ni ses trains, ni ses machines. Assez de vérité, donnez-nous de la chimère ! Nous n’aurons de repos qu’à rêver ce qui n’est pas, qu’à nous perdre dans l’inconnu. Là,