Page:Tolstoï - Zola, Dumas, Maupassant.djvu/39

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ces forces du vaste monde dans lesquelles nous baignons, sans les connaître ? Et s’il nous est permis d’inventer des solutions expliquant l’inconnu, oserions-nous remettre en question les lois découvertes, pour les imaginer autres, et, par là même, les nier ? À mesure que la science avance, il est certain que l’idéal recule, et il me semble que l’unique sens de la vie, l’unique joie qu’on doit mettre à la vivre, est dans cette conquête lente, même si l’on a la mélancolique certitude qu’on ne saura jamais tout.

À l’heure trouble que nous traversons, messieurs, dans notre époque si rassasiée et si tâtonnante, il s’est donc levé des pasteurs d’âmes qui s’inquiètent et qui proposent ardemment une foi à la jeunesse. L’offre est généreuse, mais le malheur est