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Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/174

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lois, mais ils ne veulent rien savoir de l’égalité établie par la loi éternelle qu’ils transgressent par leur loi.

2. Ne devrions-nous pas nous efforcer d’organiser notre vie de façon à ce que l’élévation sur les degrés de l’échelle sociale ne séduise pas les hommes, mais les effraye ; car cette élévation les prive de l’un des principaux bienfaits de la vie : des rapports égaux entre tous les hommes. — D’après RUSKIN.

3. On dit que l’égalité est impossible. Il faudrait dire au contraire : l’inégalité est impossible parmi les chrétiens. On ne peut pas faire qu’un homme grand, devienne petit, un fort faible, un intelligent sot, un ardent froid, mais on peut et on doit également aimer et respecter un petit comme un grand, un faible comme un fort, un sage comme un sot.

4. On dit toujours que les uns sont plus forts, les autres plus faibles, que les uns sont plus intelligents, les autres plus bêtes. C’est précisément parce que les uns sont plus intelligents, ou plus forts que les autres, dit Lichtenberg, que l’égalité des droits des hommes est nécessaire. Si, outre l’inégalité intellectuelle et physique, il y avait encore l’inégalité des droits, l’oppression des faibles par les forts serait encore plus grande.

5. Ne crois pas que l’égalité est impossible, ou bien qu’elle ne puisse être réalisée dans un avenir très éloigné. Apprends-