Aller au contenu

Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/300

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

XXIII. Pensée

De même que l’homme peut s’abstenir de commettre un acte qu’il croit mauvais, il peut repousser une pensée qui l’attire et qu’il croit mauvaise. C’est en cette abstention de pensées qu’est la force principale de l’homme, parce que tous les actes naissent de la pensée.

I. — Le rôlé de la pensée.

1. On ne peut se débarrasser des péchés, des tentations et des superstitions par l’effort physique. Cela n’est possible que par l’effort de la pensée. C’est par l’effort de la pensée qu’on peut s’habituer à l’abnégation, à l’humilité, à la droiture. Quand l’homme aspire à l’abnégation, à l’humilité, à la droiture, il a également la force de lutter dans la vie quotidienne contre les péchés, les tentations et les superstitions.

2. Bien que ce ne soit pas la pensée qui nous ait révélé que l’on doit aimer—elle ne pouvait nous le révéler—elle importe