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Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/43

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son prochain, c’est compréhensible et bien. Mais aimer Dieu, ce sont des paroles vides de sens. » Ainsi parlent bien des gens. Mais ceux qui le disent et le pensent se trompent lourdement : ils ne comprennent pas ce qu’est aimer son prochain—non pas un homme agréable ou qui nous est utile, mais indifféremment tout homme, quand même il serait le plus désagréable et le plus hostile. Seul, celui qui est le même partout, peut aimer ainsi son prochain. De sorte que ce n’est pas l’amour de Dieu qui est incompréhensible, mais l’amour du prochain sans l’amour de Dieu.