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CHAPITRE VII

DES EXCÈS


Le seul et unique bonheur de l’homme est dans l’amour. Mais il est privé de ce bien, lorsqu’au lieu de développer en lui l’amour, il augmente et encourage les exigences de son corps.


I. — Tout le superflu dont jouit le corps est nuisible, tant au corps qu’à l’âme.


1

Il ne faut satisfaire les besoins du corps que dans les limites du nécessaire. Imaginer de nouveaux plaisirs pour le corps, c’est vivre à rebours, c’est-à-dire mettre l’âme au service du corps, au lieu du corps au service de l’âme.

2

Moins on a de besoins, plus la vie est heureuse ; c’est là une ancienne vérité qui est loin d’être acceptée par tout le monde.

3

Plus tu t’habitues au luxe, plus tu te soumets à la servi-