Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/114

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des hommes, et malheureusement beaucoup qui pensent et disent : « Pourvu que ce ne soit pas de notre temps ! » et qui, pour cela, s’efforcent d’arrêter le mouvement. Mais leurs efforts sont vains, ils n’arrêtent pas le mouvement, mais perdent seulement la vie qui leur est donnée. La vie n’est la vie que si elle est au service de l’œuvre divine. En nuisant à cette œuvre, les hommes se privent de la vie et malgré cela ne peuvent arrêter la réalisation de l’œuvre de Dieu, ni pour une année, ni pour une heure. Et il est impossible de ne pas voir qu’avec ce lien extérieur qui unit maintenant tous les habitants de la terre, avec cet éveil de l’esprit chrétien qui s’affirme de tous côtés, cette réalisation est proche. L’acharnement et l’aveuglement du gouvernement russe qui inflige aux chrétiens de la fraternité universelle des supplices semblables à ceux des temps païens, et cette douceur admirable, et la fermeté avec lesquelles les nouveaux martyrs chrétiens supportent les supplices, tout cela constitue des signes évidents de l’approche de cette réalisation de l’œuvre de Dieu.

C’est pourquoi, en comprenant toute l’importance de l’événement qui se passe dans