Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/146

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sultat d’une poussée extérieure de la part des personnes soupçonnées de cela, il suffira d’indiquer ce fait que les Doukhobors, parmi lesquels vivait Khilkov à Bachkitchett et avec lesquels il était en relations immédiates, n’ont pas refusé d’entrer au régiment et appartiennent jusqu’ici au groupe qui remplit toutes les exigences du gouvernement. Il faut aussi remarquer que Pierre Veriguine, un des Doukhobors les plus influents, déporté du Caucase en 1887 et qui, peu après, du lieu de sa déportation, adjura les Doukhobors de refuser le service militaire, en 1896 (c’est-à-dire, après que le refus du service était un fait accompli), écrivait à un ami, en lui demandant ce qu’écrit et de quoi s’occupe L. Tolstoï dont il avait appris l’existence, et sous l’aspect le plus désavantageux, lors de sa déportation à Schenkoursk, par des exilés politiques n’ayant pas de sympathie pour Tolstoï.

Les autres amis de Tolstoï ne sont entrés en relation avec les Doukhobors qu’après leur refus du service militaire, et se sont intéressés à eux, précisément à cause de ce refus et des massacres qui le suivirent.

La résurrection morale des Doukhobors fut le résultat non de la propagande, mais