ceptions qu’ils n’ont pas la force de répudier.
Mais comment condamner un mouvement quand son principe fondamental est de faire le bien, de s’abstenir du mal, quand son seul motif est l’amour ? Comment formuler et justifier devant soi-même et devant les autres la persécution des hommes parce qu’ils tâchent de vivre bien ?
À quoi, à proprement parler, aspirent-ils ? Quels sont les indices selon lesquels on les reconnaît ? Ces hommes nuisibles et dangereux vivent laborieusement en tâchant de ne consommer pour eux-mêmes rien de superflu, et ils travaillent pour les autres, au lieu d’exploiter le travail de leur prochain ; ils ne veulent pas accumuler les richesses ni pour eux-mêmes, ni pour leurs enfants, en préférant donner ce qu’ils ont à ceux qui en ont besoin ; ils évitent de dominer les autres et veulent servir à tous ; ils ne boivent pas de vin, ne fument pas, tâchent d’être chastes et modérés en tout ; ils ne mentent pas, ils disent ouvertement la vérité ; ils défendent les opprimés au lieu de flatter les grands de ce monde. Ils s’abstiennent de l’accomplissement des coutumes dans lesquelles ils ne croient pas ; ils reconnaissent que, dans la