Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/169

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ces rapports meilleurs, plus justes et plus raisonnables, entre les hommes, que ce mouvement introduit dans la vie humaine.

Ainsi raisonnerait sans doute un gouvernant éclairé, s’il existait, et en y conformant ses actes, il rendrait à son pays le plus grand service que, dans sa situation. il pût lui rendre. Et en même temps, il se convaincrait bientôt, par l’expérience, que telle façon d’agir ne conduit à aucune catastrophe sociale, malgré toutes les craintes des fonctionnaires russes, qui ont déjà vécu leur temps et qui sont élevés dans les traditions sauvages, asiatiques, de l’abus gouvernemental, sans frein, ne s’adaptant à rien et ne s’arrêtant devant rien.




Récemment, un nouveau Résident fut nommé au Caucase, et il se mit activement à y établir l’ordre, au point de vue gouvernemental. On dit qu’il n’approuva pas la conduite de l’administration locale dans ces derniers conflits avec les Doukhobors, et l’on put alors espérer, qu’avec cette nomination, s’améliorerait la situation des Doukhobors au Caucase.

En effet, le nouveau Résident, prince G. S. Golitzine, prenant connaissance,