Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/225

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tion, et les secours matériels que vous nous avez accordés. Pour tout cela, nous sentons et vous exprimons une cordiale reconnaissance.

Mais maintenant que nous connaissons bien les lois de votre pays, nous sommes forcés de vous demander, en outre, de bien vouloir prendre en considération nos croyances en ce que nous reconnaissons comme la loi de Dieu, et nous donner la possibilité de continuer à vivre dans votre pays sans violer cette loi. Vous admettez sans doute que nous ne devons pas violer sciemment la loi que nous reconnaissons comme l’expression de la vérité établie par Dieu, et cependant nous avons compris qu’obéir à certaines de vos institutions serait violer absolument cette vérité. En vous indiquant plus loin, tout ce qui, dans les institutions de votre pays, est opposé à ce que nous reconnaissons comme la volonté de Dieu et ne pouvons violer, nous vous demandons comme faveur de nous dispenser de l’obéissance à celles de vos institutions qui ne concordent pas avec la vérité divine, afin que nous puissions nous installer définitivement et vivre dans votre pays, sans pour cela violer ouvertement ou sournoisement, direc-