Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/278

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touche le moins à la doctrine chrétienne, est partagée par presque tous les Doukhobors des trois colonies, même par ceux qui n’ont pas subi l’influence intellectuelle sus-mentionnée[1]. La situation étant ainsi exposée, nous allons essayer de résoudre ces questions très difficiles : que doivent faire les deux parties adverses, c’est-à-dire les Doukhobors qui ne veulent pas se soumettre aux exigences du gouvernement du Canada, et le gouvernement du Canada qui ne veut pas renoncer à ses exigences ?

Nous sommes loin du désir de nous attribuer le rôle de maître et de guide en cette affaire ; mais nous croyons de notre devoir d’expliquer notre opinion, puisque les Doukhobors eux-mêmes nous ont demandé conseil. Pour ce qui est des Doukhobors, nous croyons avant tout qu’ils doivent se bien éclairer de tout ce qui s’accomplit autour d’eux, et c’est pourquoi doivent-ils cesser d’appeler leur opposition « l’acte le plus

  1. La résistance opposée par les Doukhobors lors du dernier recensement au Canada, formalité contre laquelle ils ne protestèrent pas au Caucase, même dans la période de leur plus grand développement spirituel, est aussi une confirmation à ce qui précède.