Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/32

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Doukhobors blâment beaucoup qu’un homme s’appelle un pécheur, s’en vante par fausse humilité et comme pour s’en excuser, et avec cela n’essaye pas de se corriger de ses défauts. Quand l’homme a faibli, il doit aussitôt se relever, en demander pardon à Dieu de tout son cœur et, de toutes ses forces, veiller à ne plus retomber dans le même péché.

10o Quant à la communion, en tout temps, ils communient avec les sacrements sacrés vivifiants et mistérieux pour se laver spirituellement des péchés par l’acceptation intérieure de la parole de Dieu qui est le Christ. Et, disent-ils, une telle communion, dont s’imprègne la raison, pénètre l’homme jusqu’aux os et au cerveau. Le sacrement de l’eucharistie, sous les espèces du pain et du vin, n’est pas accepté des Doukhobors qui disent que le pain et le vin entrent dans la bouche comme nourriture ordinaire et n’apportent rien à l’âme.

11o Ils croient que le jeûne consiste non dans la qualité de la nourriture mais dans l’abstinence de la gourmandise et des autres vices; dans la pureté, la douceur et l’humilité de l’esprit. L’abstinence de viande, selon leur parole, n’apporte à l’âme aucun profit.