Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol17.djvu/98

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térisait, sans rien dire pour se justifier ni s’expliquer, il cessa de s’occuper de peinture.

Mais une fois détaché de cette occupation, sa vie avec Anna, qui s’étonnait de cette résolution, lui sembla si vide dans cette petite ville italienne, le palazzo lui parut tout d’un coup si vieux et si sale, les taches des rideaux, les fentes des parquets, les lézardes des plafonds, tout cela lui devint si répugnant, la société de Golinitchev lui parut si monotone, le professeur italien et le voyageur allemand si ennuyeux, qu’il résolut de changer d’existence. Ils décidèrent donc de retourner en Russie, à la campagne. Vronskï voulait passer à Pétersbourg pour régler le partage avec son frère, et Anna, pour y voir son fils. Et ils devaient passer l’été dans le grand domaine de Vronskï.