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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/16

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Duranli. Calas, et ce conseiller qui se serait à jamais illustré rien qu’en causant sa mort.

À six heures et demie, départ pour Luchon. Grimpe sur l’impériale de la diligence : un beau conducteur toulousain. Près de moi, une grosse Espagnole de Barcelone entre deux âges, qui habite Toulouse et va passer la saison à Luchon. Je suis d’abord très-enrayé de la voir dormir sur mon épaule et son chien sauter sur mes genoux ; mais le froid du soir finit par m’y faire trouver certains avantages. Sous la bâche, quatre jeunes gens chantant en chœur au lieu de dormir. — Il y a ici bien plus d’instinct musical qu’au centre de la France. Par moments, jolie harmonie ; mais ce n’est pas encore la perfection d’ensemble de l’Allemagne, ni surtout l’expression profonde, le sentiment intérieur. Ces natures sont plus mobiles et se répandent plus au dehors.

Au jour, gros nuages gris. Saint-Gaudens, affreux petit bourg sur une éminence. On sent