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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/27

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y prennent part. C’est curieux de voir la gravité et l’air profondément digne avec lesquels ces gens se livrent même au plaisir ; cela relève le type commun de quelques-unes du ces femmes.

À quatre heures, la cavalcade se remet en marche. On gravit les montagnes au sud de Bosost, par un chemin raboteux et dur pour les chevaux. À mesure qu’on s'élève, la vue devient très-belle, et de la chapelle Saint-Antoine on domine un magnifique tableau. Au-dessous le sombre et triste village de Bosost ; puis toute la vallée d’Alain, qui a une courbe très-prononcée et très-gracieuse ; la Garonne au fond, comme un petit ruban d’argent, en suit les détours. Sur les sommets en face, reposent des nuages gris. On traverse le Portillon, petit passage qui descend dans la vallée de Burbe, laquelle aboutit à Castel-Viel. La descente est fraîche et jolie ; mais il ne coule pas d’eau de ces sommets : singulier