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gnifiques pentes boisées ; au fond, un beau gave ; la jolie cascade de Richard. Rentrés à cinq heures et demie.

À neuf heures, nous remontons dans les allées du bois derrière l’établissement ; l’obscurité est profonde, et nous avançons en tâtonnant. Les lumières de Luclion brillent. À travers les feuilles au-dessous de nous ; il ne faudrait pas beaucoup d’imagination pour croire à une scène fantastique et prendre ces lumières pour des yeux ardents. Des vers luisants dans l’herbe, jetant des lueurs de nacre et d’emeraude (la reine Mab). Ce sont les illuminations des fées. Je mets deux vers luisants de chaque côté de mon chapeau. Nous redescendons avec peine, faisant des folies, et faisant retourner les rares promeneurs.