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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/39

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Luchon, mercredi, 14 juillet.


COURSE DE L’ENTÉCADE.


Temps splendide. — La grande expédition : est arrangée et préparée pour demain. — P... et G... viennent déjeuner avec moi. Nous partons tous trois à onze heures pour l’Entécade avec le père de Ribis. Ciel d’un superbe azur foncé comme il n’est guère dans les Alpes ; montagnes aux flancs ruisselants de lumière, aux contours arrêtés, purs, rapprochés ; ombres vigoureuses ; la verdure d’un vert plus intense, plus riche. Même la vallée de Luchon est transformée ; les tons chauds donnent un relief nouveau et un charme à toutes choses, qui revêt et fait oublier l’insuffisance de la forme. Le chemin de l’hospice est charmant par cette lumière ; fraîcheur de la jolie forêt de hêtres qu’on traverse. Devant nous se dessine la pointe aiguë de la Pique, un des sommets les plus