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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/47

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champs entiers de rhododendrons en fleurs, aux vives couleurs, revêtent ces débris éboulés. Arrivés à notre gîte de très-bonne heure, à cinq heures et demie. Temps d’en prendre possession, d’explorer les lieux, et de goûter le campement dans cette magnifique et sauvage solitude si loin des pas humains. Grande enceinte de pierres renversées, éboulées, roulées, montant pêle-mêle jusqu’au haut d’une sorte de cirque de rochers que traverse en grondant un large torrent. Le sommet couronné par les glaciers de la Maladetta.

Le gîte n’est point une caverne, mais seulement un vaste abri de rochers qui surplombent beaucoup ; il est ouvert et ne garantirait point de la pluie ; les rebords sont couronnés de petits sapins tortus, noueux, dont les racines nous pendent sur la tête. Dîné de bon appétit. Rien de plus charmant et de plus pittoresque que le campement (rappelle les scènes de gypsies, de contrebandiers ou de