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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/64

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Luchon, lundi, 19 juillet.


Temps bas et couvert. À trois heures, monté à cheval avec P... et G... pour une petite course sans guide jusqu’à moitié de la vallée du Lys. Après dîner, suivi à leurs différentes stations des danseurs et des musiciens espagnols. Je les amène à ces dames. Ce sont des gens de Vénasque. Types curieux, pleins de caractère, remarquables de sérieux et d’expression, que je ne me lasse pas de considérer. Ce qu’ils ont tous de commun, c’est la gravité et la dignité avec laquelle ils jouent, ils regardent, ils chantent, et dont ils ne se départent jamais. On sent sous ce calme et cette réserve extérieure quelque chose d’ardent, de profond et de contenu. On conçoit que lorsqu’on est habitué aux physionomies vives et expressives des hommes du Midi, on s’y attache, et qu’on trouve fades et froides les physionomies plus fines et composées de nuances délicates et lentes des races