Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/7

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les guerriers répandus, campant ou fuyant sur ces hauts plateaux, et les animant (lu bruit des armes ; les villages d’alentour pleins d’hommes armés : et ce soir paisible où sur les mêmes lieux glisse un convoi qui emporte des baigneurs aux eaux des Pyrénées. — À Libourne, pont sur la Dordogne.

Bordeaux est d’un grand aspect à l’arrivée, le chemin longe ce large fleuve rempli jusqu’aux bords ; un vaste demi-cercle de lumières s’y reflète au loin. Les trains regorgent de voyageurs allant aux eaux. — Masses formidables de bagages ; des caisses effrayantes de volume et de poids, garnies de ferrures comme des forteresses. Où cela s’arrêtera-t-il ? On veut emporter toutes ses aises et tout son luxe, et plus même si on peut. Lutte effrénée de vanité et de bien-être.