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base même de la République sociale et le seul gage de sa durée. Qu’on change la loi sur l’Instruction publique, et l’on verrait bien vite, au bout de quelques années, renaître l’ancien régime avec tous ses abus. L’Administration le sait, et, chargée du sort des jeunes générations, elle veille avec un soin jaloux sur ce dépôt précieux et le préserve également et de l’ignorance et des doctrines hostiles à l’esprit du Socialisme.


Écoles primaires. — Dès que les enfants parlent couramment et qu’ils commencent à être en état de comprendre, on les met dans les écoles primaires où ils apprennent à lire et à écrire.

Ces écoles sont extrêmement nombreuses. Il y en a deux, une pour les garçons, l’autre pour les filles, dans chaque village des campagnes et chaque rue des villes. Grandes, saines, aérées, bien chauffées l’hiver et pourvues d’une cour et d’un jardin, les enfants y restent toute la journée et ils ne les quittent que le soir pour retourner chez leurs parents.

Toutes les écoles primaires, aussi bien celles de garçons que celles de filles, sont tenues, non par des instituteurs qui ne valent rien pour les petits enfants, mais par des institutrices.

Celles-ci, toutes mères de famille et ayant la vocation de l’enseignement, remplissent leurs fonctions, autant par dévouement que par devoir