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dre pour bien faire, et les initient peu à peu à toutes les difficultés de la profession. Grâce à cet enseignement aussi paternel que pratique, les apprentis font des progrès rapides. Ne perdant plus leur temps comme autrefois à aller en courses ou à exécuter quelque détail du métier, toujours le même, mais étant au contraire soigneusement instruits à faire tout ce qui concerne leur partie, ils apprennent en deux ou trois ans les états les plus difficiles, et sortent des ateliers modèles bons ouvriers déjà et très-capables de gagner leur vie dans l’industrie privée.

Ces établissements d’apprentissage reviennent assez cher au Gouvernement par suite de leur installation coûteuse et surtout à cause de tout le temps que les ouvriers perdent à donner des leçons aux jeunes apprentis. Mais l’Administration ne regrette pas cette dépense et l’estime au contraire très-fructueuse, un pays étant d’autant plus prospère que les bons travailleurs y sont plus nombreux et connaissent mieux leur métier.

Pour l’apprentissage du Commerce et de la grande Industrie, l’État n’a pas eu besoin de créer des ateliers-modèles. Les jeunes gens qui se destinent à ces professions entrent simplement comme apprentis dans les magasins et les usines du Gouvernement, où ils sont paternellement instruits et dirigés par des personnes chargées spéciale-