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Dans la République sociale, la Presse jouit également d’une entière liberté. On n’y connaît ni les cautionnements, ni les droits de timbre et de poste, et chacun peut fonder un journal et y écrire ce qu’il veut sans crainte d’être condamné à l’amende ou à la prison.

Grâce à cette liberté, les feuilles politiques sont fort nombreuses, à très-bon marché, et pourtant très-bien faites. Rédigées en général par les députés du Corps législatif qui trouvent là un moyen commode de se mettre en rapport quotidien avec leurs électeurs, elles sont remplies jusqu’à la fin par des articles instructifs et intéressants et ne contiennent pas une seule annonce.

Ce sont elles qui représentent véritablement l’opinion publique, et, comme tous les citoyens sont abonnés au moins à un journal et lisent les autres dans les cabinets de lecture, le Peuple connaît parfaitement les affaires du pays et exerce réellement les pouvoirs exécutif et législatif qu’il a délégués à ses mandataires.