Page:Tony Moilin - Paris en l'an 2000 - Librairie Renaissance et l'auteur - 1869.djvu/139

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arguments avaient eu tant de succès. « Voilà, » disaient-ils, en montrant nos envoyés à pantalons rouges, « voilà des orateurs pratiques et éloquents qui savent bien faire comprendre ce qu’ils ont à dire, et nous les aimons mille fois mieux que vos premiers ambassadeurs qui parlaient pendant des heures entières et ne prouvaient absolument rien. »


§ 4.

Impôts.

Dans la République sociale de l’an 2000, le montant des impôts est considérable et atteint une dizaine de milliards environ. Mais ce chiffre n’a rien d’exorbitant si l’on réfléchit au nombre et à l’importance des services publics entretenus par l’État et à la multitude de ses employés.

En effet, chez les Socialistes, sauf l’Agriculture et la petite Industrie, laissées à l’initiative individuelle, c’est le Gouvernement qui fait absolument tout. C’est lui qui donne l’Instruction, distribue le Crédit, construit les maisons, les chemins de fer, les routes, les canaux, frète les na-