reries, et aussi au ruban, qui forme un nœud ou une rosette plus ou moins compliqués. Il y a ainsi des « Républiques » de cinq classes, que l’on ne peut obtenir que successivement et en faisant preuve d’un mérite de plus en plus grand.
Le Gouvernement veille à ce que la récompense nationale de la « République » soit distribuée avec la plus scrupuleuse équité, et l’on peut dire avec raison qu’elle est décernée par l’opinion publique elle-même.
Tous les ans, le Corps législatif nomme des commissions pour rechercher quels sont les citoyens qui ont mérité d’être décorés ; puis, en séance publique, on discute les titres comparatifs des candidats et l’on dresse une liste définitive qu’on présente au Gouvernement. Celui-ci, lorsqu’il donne la « République » à quelqu’un, ne fait donc que ratifier le choix exprimé par les Représentants du pays. Aussi, cette décoration est-elle enviée au-delà de toute expression et pour l’obtenir, les citoyens se livrent aux travaux les plus opiniâtres et rivalisent de dévouement à la chose publique.
Quelques individus rigoristes se sont cependant élevés contre les récompenses nationales en général et particulièrement contre la décoration de la « République. » Ils prétendent que récompenser les citoyens quand ils ont bien mérité, c’est les traiter en enfants et que les Républicains purs