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de passementeries et moelleusement capitonnées, elles reçoivent tous les voyageurs dont la tenue est en harmonie avec ces somptuosités. Du reste, le prix de ces wagons de luxe n’est pas plus élevé que celui des autres et tout individu vêtu de façon à ne rien détériorer est libre d’y entrer.

Le prix des places est des plus modiques, de 10 centimes seulement, quelle que soit la longueur du parcours. Comme on peut aller partout en prenant une correspondance, la plus longue course ne coûte donc jamais plus de 20 centimes. En ajoutant 5 centimes, on peut monter dans de petits omnibus qui attendent à chaque station et vous conduisent rapidement à l’endroit même où vous désirez aller.

Les chemins de fer qu’on vient de décrire sont destinés exclusivement aux voyageurs. Quant aux marchandises, elles circulent sur des voies ferrées souterraines, établies dans les sous-sols des maisons-modèles, voies ferrées qui se ramifient dans tout l’intérieur de Paris et sur lesquelles il se fait un transport réellement incroyable.

Grâce à cette double circulation des convois, l’une aérienne, l’autre souterraine, il ne se produit pas une seule collision, et la ville est sillonnée nuit et jour, dans tous les sens, par d’innombrables trains qui passent à toute vitesse à côté ou au-dessus des uns des autres et se croi-