les bâtiments, du monde, les chiens, le seuil. À peine entrés, nous nous trouvons perdus au milieu d’une foule silencieuse qui encombre les vastes corridors de l’hospice, et les sons de l’orgue viennent frapper notre oreille. C’est la fête du couvent. Arrivé d’hier, l’évêque de Sion officie en personne, et environ sept cents fidèles accourus d’Aoste, du Valais, de Fribourg, prient debout, écoutent agenouillés, ou, assis par rangées sur les escaliers, refluent jusque dans l’étage supérieur. Ô le pittoresque spectacle ! Des vieillards, des petits garçons, des jeunes filles, des mères et leur nourrisson, toutes les poses de la dévotion naïve, du recueillement craintif, de l’humilité respectueuse ; toutes les attitudes de la fatigue qui s’endort, de l’attention qui se lasse, et aussi de cette oisiveté de l’âme pour laquelle le culte catholique ne se montre jamais sévère, à la condition que les
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