fait, nous noyons comprendre qu’il nous invite à assister à une tragédie (Schauspiel) qui doit se jouer dans l’endroit.
Cette nouvelle nous transporte presque trop vite pour qu’elle ait le temps de nous surprendre. « C’est demain qu’on joue le Schauspiel, ajoute le vicaire ; mais après-demain, à dix heures du matin, on le rejoue. — Il faut y être ! il faut y être ! s’écrie tout d’une voix l’assemblée. — Il faut y être ! répète M. Töpffer, et voici comment nous allons faire : ce soir, nous poussons jusqu’à Zermatt. Demain matin nous montons le Raefeln ; puis, redescendus à mi-journée, nous quittons Zermatt pour venir coucher aussi près que possible de Stalden, où nous saurons bien arriver après-demain avant dix heures. Appuyé ! appuyé ! et en route ! » Dans ce moment rentre le vicaire, qui est allé dans la chambre voisine chercher une liasse d’imprimés. « La commune, messieurs, nous dit-il en haut allemand, sera heureuse de vous posséder, et certainement des places d’honneur vous seront réservées. » Tout en parlant ainsi, il distribue à chacun de nous un imprimé qui se trouve être un programme de la tragédie, et nous voilà agréant, acceptant, lisant, partant tout à la fois pour être de retour plus vite. Le tumulte est à son comble et la joie aussi.
Sortis de la cure de Stalden, qui est de ce côté-ci la première maison du village, nous apercevons sur notre droite et par-dessus le toit des maisons une sorte de charpente au-dessus de laquelle flotte un drapeau : c’est