— Oui, monsieur. (Dans ce moment quelqu’un montait l’escalier ! )
— Et de l’irrévérence dans le mensonge ?
— Oui, monsieur. (On ouvrait la porte de l’atelier !!)
— Et du mensonge… ?
— Oui, monsieur. (On faisait un cri de stupéfaction !!!)
— Quel est ce bruit ?…
— Oui, monsieur. (On en était aux exclamations, aux apostrophes, aux grandes prosopopées ; j’étais près de me trouver mal !!!!)
Rassemblant néanmoins toutes mes forces pour détourner l’attention de M. Ratin de dessus les prosopopées : — Quand vous m’eûtes quitté hier, lui dis-je…
— Attendez… interrompit-il, toujours plus attentif à ce qui se passait dans l’atelier.
Il est vrai que le vacarme y était grand : — Perdu ! perdu ! criait le peintre à tue-tête. Il faut qu’on soit entré par la fenêtre ! Il s’en approcha.
— Jules ! êtes-vous resté chez vous depuis hier soir ?
— Oui, monsieur, dit en s’avançant M. Ratin, et par mon ordre.
— Eh bien, monsieur, mon atelier est en déroute, mes tableaux détruits, mon chevalet à bas !… et votre élève doit avoir tout entendu…
— Voulez-vous écouter un pauvre prisonnier ? dit alors une voix qui partit du soupirail de l’Évêché : moi j’ai tout vu, je vous dirai tout.
— Parlez, dites…