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Page:Torma - Le grand troche, sorite, 1925.djvu/19

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ESTIVITÉS TRISTES


Un air de thrène éthère l’étrenne de cet été.
Les mamelles fades fondent en tétées
l’étole étiolée des prêles étouffe dans l’éternel étau
& sous les charmilles trônent d’étranges étrons.
Je pleure la mort du Futur Antérieur
qu’aura usé l’onanisme précoce.
Près de l’écurie des valeurs vont & viennent les valets.
Tristement les vaches ambulent sur les prés
historiques où elles travaillent pour la patrie
& les flics flanquent ces mammifères
pour qu’on ne les effraie pas au cri de : Mort aux vaches.
Mourir ? disaient des porcelets de porcelaine
très affairistes qui pelotaient leur épiploon.
Mais le soleil rouge-gorge est éthéromane
il bat la campagne d’une volée de bois vert.
Mon pruritanisme poétique a toujours été étonné
par l’éthylisme peu éthique de l’été
— s’en égayent en leur assemblée plénière
quelques Pornosophes, Scatolales & Coprologues attardés
qui contemplent à la devanture balnéaire
l’étal de l’été.
Cette Humanité myriapyge pigera-t-elle jamais
que le monde est un Grand Fessier
où bée l’abcès de l’absolu ?