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* AUTOMNATONE


Dans les champs éteints du docte octobre
le rire de l’aurore
étire son rêve d’heures —

un jour de plus pour les éteules
un jour de pluie pour les étoiles
quand les désirs s’assoupissent de violence
aux taux immobiles
des petits voyages & des chaumes en chômage
— quand les nuages nubiles dans les ciels trop légers
quand les souches & les sources dans les mousses
prolongeant les Songes de l’Autre Octobre
jusqu’aux ronces rouges.

Hôte des hautes rages
il tonne ses ordres

au monde ébloui des étangs étranges & et des prés anxieux

où les erreurs enfantes
rongent encore — loin des fruits mûrs —
les fleurs zeitlose & les amours pervers.

Dans l’air en faute
stoppe l’automobile
de l’automne immobile