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Page:Torma - Le grand troche, sorite, 1925.djvu/43

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CLAIR DE LUNE


Le glaive de lune
perce les hallalis des nerfs
que bercent les lilas de Perse.

Quand l’air des orées
verse des vins divins
aux verres de lune
l’averse d’avril fume
dans les lilas en pleurs.

Quand le vent des rosées
aux puanteurs vernales
hume
mainte glaire de lune
aux latrines des lilas —

nous berçons les cerfs percés
dans les chasses d’eau
du grand marais sauvage
& nous nous empiergeons
dans les palétuviers.

La clé de lune
ouvre les forêts sans portes
aux égarés des odeurs