sieurs relais avoir des chevaux hongres qui faisaient le service tout aussi bien que les entiers et que les postillons préféraient pour les courses. Ces animaux, qui étaient moins souvent malades que les entiers, duraient aussi plus longtemps qu’eux. »
Quant à savoir si la castration faite plus tard, lorsque les chevaux ont acquis tout leur développement, à l’âge de quatre ou de cinq ans, par exemple, modifie leur force et leur vigueur, Je pense encore que l’influence qu’elle peut leur faire éprouver est complètement nulle.
Avant 1830, les foires de la Normandie étaient encombrées de chevaux qui avaient des caractères de ressemblance formant une race ; les marchands de Paris achetaient aux foires principales de nombreux attelages parfaitement appareillés et qui avaient de la réputation, puisque le roi, les princes, les hauts dignitaires de l’État n’en possédaient pas d’autres. Les chevaux de selle suffisaient aux remontes des gardes-du-corps, des régiments de la garde royale, et plusieurs de ces régiments étaient montés d’une manière remarquable.
Tout le monde sait en effet que la garde royale, les gardes-du-corps étaient mieux montés que nos troupes actuelles, et que, par conséquent, leurs chevaux étaient supérieurs à ceux que livre le commerce et à ceux qu’on a aujourd’hui dans l’armée. Et cependant, ces chevaux, achetés, comme nous venons de le dire, en Normandie, dans la plaine de Caen, à un prix bien au-dessous de celui qu’on paie aujourd’hui les