patrie écrasée ; le prince Napoléon s’écria dans un accès d’enthousiasme : Moi aussi… il faut que je fasse quelque chose pour mon pays !… Alors, ne consultant que son courage, il attendit que nos malheurs fussent consommés et écrivit à Jules Favre une lettre indignée sous le titre : Qu’avez-vous fait de la France ? M. Jules-Favre, très-occupé à ce moment, ne pensa pas à lui répondre : Qu’est-ce que ça vous fait ?… Est-ce que je vous demande le compte de vos garde-robes ?…
Au physique, le prince Napoléon est celui de toute la bande qui ressemble le plus à Napoléon ier ; on croit que c’est là-dessus qu’il compte. — Il a une tendance à la constipation ; mais il connaissait son tempéramment et se soignait lui-même : une pièce militaire du cirque qu’il allait voir jouer, quand il souffrait, suffisait pour lui tenir, pendant trois mois, le corps libre jusqu’à la licence. — Il a un véritable culte pour les armes de combat, dont il possède une superbe collection qu’il augmente chaque jour, en vue de se battre avec le duc de Montpensier après lequel il court depuis onze ans. — On a prétendu en Crimée qu’au fort d’une bataille s’il s’apercevait que sa montre avançait, il lui résistait impitoyablement — chaque jour cependant, il avance… en âge ; mais c’est bien malgré, et, il est persuadé qu’il commet une imprudence.
NOTICE COMPLÉMENTAIRE
PAR LES COLLECTIONNEURS DU TROMBINOSCOPE
Le prince Napoléon se fait élire de nouveau député par la Corse le.......... 18.. — Il achète le.......... 18.. une superbe propriété à la Celle-Saint-Cloud et y va plusieurs fois par jour. — Il continue à courir après le duc de Montpensier, manque de le rencontrer en avril 18.., un matin qu’il a été mal renseigné sur l’itinéraire du duc. — Tente un coup-d’État le.......... 18.. pour monter sur le trône, — est arrêté le.......... 18.., est relâché faute de preuves, le.......... 18.. et même les jours suivants. — Meurt le.......... 19.. étouffé par ses draps qu’il avait ramenés sur sa tête pour ne pas voir, dans l’obscurité, la silhouette blanche de sa chemise qu’il avait pendue en se couchant à l’espagnolette de la fenêtre.
première série — Jules Favre, Thiers, Gambetta et le comte de Paris.
deuxième série — Le Comte de Chambord, Trochu, Bismark et le prince Napoléon.
troisième série — (sous presse) Pie ix, Eugénie et Napoléon iii (fascicule double).
151, rue Montmartre, galerie des Panoramas, aux bureaux du Tintamarre