rivées l’une à l’autre que les cheveux de mademoiselle Schneider ne sont venus au monde sur sa tête. — Ils ont prétendu que l’industrie des Comprachicos vulgo, tourneurs de chair humaine, a fait d’assez notables progrès dans certains pays pour permettre de supposer que ces deux sœurs jumelles ont été obtenues par des procédés artificiels. — D’autres vont plus loin. Se basant sur ce fait que les deux sœurs Millie-Christine ne sont exhibées que d’une façon très-incomplète, ils osent prétendre qu’elles se démontent une fois qu’il n’y a plus de public pour les regarder. — De mauvaises langues ajoutent que ces jours derniers, un spectateur, qui était un peu en avance sur l’heure de l’ouverture des bureaux, a entendu très-distinctement Christine crier à sa sœur : Descends donc te souder, Millie !… voilà le monde qui arrive. — Nous ne reproduisons ces bruits que sous toutes réserves.
Au physique, les sœurs Millie-Christine sont deux jeunes filles assez gracieuses. — Leurs talents d’agrément ont été surfaits par les reporters. — Leur musique et leur chorégraphie sont moins que médiocres. — Elles ne chantent guère au delà du mi et ne dansent pas beaucoup plus haut que le sol.
NOTICE COMPLÉMENTAIRE
PAR LES COLLECTIONNEURS DU TROMBINOSCOPE
Après avoir parcouru l’Europe et gagné une assez jolie fortune, les sœurs Millie-Christine épousent les frères Siamois le.. 18… — Enfin, elles meurent le… 19… après être accouchées toutes deux ensemble et en plusieurs fois de cent dix-huit jumeaux, variés de sexe, qui tous se tiennent par une partie du corps et forment une chaîne humaine sans fin.
LA BIOGRAPHIE 15 CENTIMES. - PROVINCE, SOUS BANDE, 20 CENTIMES.