Page:Toulet - Béhanzigue, 1921.djvu/147

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l’air de sortir d’un rêve. Mais ne la croyez pas. Il n’y a qu’un homme qui ait fait rêver Lœtitia, c’est… mais non, soyons modeste, et ne le nommons pas.

— Voyons, crie l’étranger : va-t-on au théâtre, oui ou cherche ?

Cherche

—………

— Mais ce théâtre (puisque nous faisons une critique théâtrale) que j’ai découvert au Quartier d’Orange, c’est une merveille, figurez-vous. On y donne Shéhérazade en souvenir des Ballets russes. Evidemment c’est moins frais que le Sacre du Printemps ; mais il faut songer que ces gens habitent loin de chez la Rubinstein. Il y a un moment…

—-— Moi j’ai connu, dit la modiste un théâtre comme ça ( ? ) Mais, c’était pour gens du monde. Le Théâtre du Marquis, qu’on l’appelait.

Et, d’un air plus mystérieux que la Monalise, elle ajoute :

—… sous le manteau.

— Quoi, sous le manteau, intervient Béhanzigue : je ne trouve que la cheminée.

— Laissez-moi, Béhanzigue, vieux pas propre. Je suis une femme mariée.

— Mais, reprit le rusé vieillard, cela ne nous empêche pas d’aller à ce théâtre de quartier. C’est un ballet, Shéhérazade.

— Ça n’est pas neuf, neuf.